En juin 2016, je m'étais déclaré candidat à l’élection législative sur la 6ème circonscription de l’Oise. J’ai été l’un des premiers candidats à me déclarer parce que j’ai toujours considéré qu'être candidat à une fonction aussi importante que celle de parlementaire impose d’être clair sur ses intentions. Clair à la fois sur ses intentions au niveau local et clair sur les sujets que l’on souhaite porter au parlement. C’est une question de respect pour les électeurs. Une telle élection impose donc d’être totalement préparé, d’avoir pris la mesure de la fonction et de connaître suffisamment le fonctionnement des Ministères pour défendre utilement son territoire. Territoire que l’on doit d’ailleurs se donner la peine de sillonner pour le connaître parfaitement et ne pas se limiter à défendre sa ville, ou son village au détriment du reste de la circonscription. C’est ainsi que j’ai conçu ma démarche et j’ai eu l’occasion de l’exposer aux milliers de personnes, élus, associations, entreprises rencontrés ces derniers mois. J’ai été le seul à présenter clairement aux électeurs ma ligne de conduite notamment au travers d’un document de 4 pages distribué à 40 000 exemplaires dans toutes les boîtes aux lettres de notre circonscription. Mais aujourd'hui j’ai du me rendre à l'évidence qu’un embouteillage de candidatures nuit à la clarté du débat. -Il y a ceux qui conçoivent la fonction de parlementaire comme un bâton de maréchal venant couronner 40 ans de mandats cumulés et qui tirent tous les privilèges qui y sont attachés. -Et il y a ceux qui s’improvisent candidat en quelques jours et qui n’ont pas pris la mesure de ce qu’implique être parlementaire et qui n’ont pas pris le temps de sillonner cette belle circonscription. Face à cette situation, je vois toujours le Front National progresser et ceux qui prétendent le combattre se réfugier dans des réflexes qui exaspèrent les électeurs, celui de la seule dénonciation. Ces candidats là ne sont pas capables de débattre sur le fond des idées et donc d’apporter une alternative crédible au FN. -Parce que je ne veux pas que M. Carvalho reste Député, lui qui n’a rien accompli au Parlement au cours de ces si longues années d’opposition stérile, -Parce que je ne crois pas que le système familial Guiniot soit à même de répondre aux enjeux de notre territoire, -Et alors que ma déclaration de candidature et ma campagne étaient prêtes, j’ai fait le choix de me retirer. Ce retrait n’est pas celui de l’effacement, il est au contraire celui de la détermination et de la responsabilité. Je refuse l’idée que ma candidature conduise à la seule qualification des extrêmes au second tour. Je serai très attentif à cette campagne sans doute trop courte, afin que les thèmes qui comptent pour notre circonscription soient abordés. Le renouvellement des pratiques, la moralisation de la vie politique et la solidarité des territoires doivent être défendus car ils sont les conditions de la réconciliation des Français avec la politique. Sur le plan local, le prochain Député devra être l’avocat du Canal Seine Nord Europe, en relation avec toutes les collectivités partenaires du projet et devra être le garant de l’équilibre entre les territoires. Le Noyonnais, le Compiégnois et le monde rural qui composent notre circonscription doivent entrer en synergie dans l’intérêt de tous. Je souhaite également que les candidats aient la capacité d’adopter une posture constructive voire positive à l'égard du Président de la République car ce quinquennat ne doit pas être un quinquennat pour rien. Les grandes réformes doivent être conduites dans l'intérêt du pays. Je souhaite surtout que cette circonscription ne soit pas la prisonnière d’un camp, d’un clan, ou pire d’un Député godillot incapable d’avoir le recul critique pour nous défendre. Nous n’avons besoin ni d’un Député stagiaire ni d’un Député absent! Le candidat qui saura répondre à toutes ces questions et tous ces enjeux aura mon vote. Pour que chacun puisse, en conscience, choisir son candidat, j’appelle toutes les associations citoyennes et de débats ainsi que les organes de presse à organiser un Grand Oral des candidats où toutes les questions doivent être posées : fonctionnement de l’Assemblée et des Ministères, programmes nationaux des candidats, programmes locaux, méthodes à mettre en oeuvre, vision de long terme, etc… Cette réunion publique serait la seule à pouvoir donner à cette campagne la pertinence à la hauteur des enjeux. Je remercie tous ceux qui ont soutenu ma candidature, maires, élus, responsables d’associations, entrepreneurs et les militants qui ont fait ma campagne. Je donne rendez-vous aux habitants de notre territoire car ils pourront compter sur mon engagement sur le terrain et à la région. Je prendrai d’ailleurs des initiatives pour rassembler au delà des partis et agir pour l'avenir de nos territoires. Je prends donc date pour l’avenir.